Ramène La Popotte

Déjeuner presse présentation des vins du Château Lamothe-Bergeron chez Alan Geaam

Déjeuner presse présentation des vins du Château Lamothe-Bergeron chez Alan Geaam

Le Jeudi 26 Octobre, j'ai été invitée à découvrir les vins Château Lamothe-Bergeron par l'Agence Transversal au restaurant Alan Geaam du Chef Alan Geaam avec un déjeuner organisé autour des différents millésimes.


Qui est Alan Geaam ?
Il est né au Libéria, a vécu au Liban avant d’arriver à l’âge de 20 ans en France.
C’est un autodidacte. Il n’a pas fait ses classes auprès de grands Chefs, non, il a toujours aimé cuisiner et aime partager. Il a mis 20 ans à se trouver (en cuisine). Il possède quatre restaurants à Paris ; trois sont bistronomiques et le dernier gastronomique. C’est ce dernier où nous avons élu domicile.
Il a voyagé un peu partout, Libéria, Liban, Etats-Unis, Italie, République Tchèque, et a ramené de chacun de ses séjours un souvenir culinaire (des saveurs, des produits, des savoir-faire, etc…).
Dans sa cuisine, il y a une touche, souvent une épice, en rapport avec le Liban et c’est ce qui fait toute la différence.
Dans sa cuisine, il est aidé d’Irwin Durand qui a travaillé chez Robuchon, Wahid, Loiseau, au Bien Aimé, de son pâtissier, autodidacte lui aussi, Julien Noray et de son sommelier Arthur Chabidon.
Alan Geaam est quelqu’un de très sympathique, accessible mais en même temps réservé et discret. Il n’hésite pas à présenter son équipe, à discuter et j’ai eu la chance de passer les portes de sa cuisine. Je me suis sentie toute petite de pouvoir entrer ainsi dans la cuisine d’un Chef mais surtout toutes ces odeurs… j’avais envie de prendre un tablier et de dire « et maintenant je fais quoi ? ».
Le restaurant vu de l'extérieur passe presque inaperçu et une fois dedans l'ambiance est raffinée, très cosy, moderne avec un canapé qui fait tout le mur en forme de vague, un peu zen. Et la décoration des tables et la vaisselle nous invite à nous installer.


Retour dans le passé du Château...
Le Château actuel a été fini d'être construit en 1868 et le vignoble à cette époque s'étend sur 25 hectares. Son nom ? Il le doit à Jacques Bergeron qui a acquis le domaine en 1773. La propriété reste dans la famille jusqu’en 1850 et suite à l’acquisition de Monsieur D’Armana, Lamothe devient Lamothe-Bergeron. C’est ce dernier qui a entrepris la construction du Château.
L'environnement est magique : un château avec des tours, l'estuaire qui s'écoule non loin, un parc, un champ de fleurs, des ruches, la nature est partout, un paysage bucolique.
Un observatoire a même été construit au bord des parcelles.
Les cépages ? Du Merlot, du Cabernet Sauvignon et du Petit Verdot s'y côtoient.

Le Château devient Cru Bourgeois en 1932.
En 1957, le château souffre d'un incendie. La famille Camus, propriétaire à l'époque, remplace la charpente endommagée est remplacée par une charpente métallique qui est toujours visible.
Quelques années après, le domaine est racheté par la société Mestrezat-Preller qui change de nom en 2000 pour devenir Cordier-Mestrezat. Le vignoble s'étend alors sur 36 hectares.
Dans les années 90, après divers travaux d'agrandissement, le vignoble s'étend sur 64 hectares.
En 2003, le domaine passe en Cru Bourgeois Supérieur mais perd ce classement en 2007. Il faut noter que l'homologation des Cru Bourgeois est revue à partir du millésime 2008. Depuis ce temps, le Château Lamothe-Bergeron obtient chaque année la reconnaissance Cru Bourgeois.
En 2009, le groupe Cognac Hardy et H. Mounier fait l'acquisition de Château Lamothe-Bergeron. Le vignoble s'étend sur 67 hectares. La gestion est confiée à Laurent Mery.
En 2014, des travaux sont entrepris pour rénover le château car délabré après 20 ans d'inoccupation. Avec le millésime de cette même année, un nouveau vin voit le jour, Nove, issu des trois cépages (Merlot, Cabernet Sauvignon et Petit Verdot) produit en petites quantités.
En 2015, le château rouvre ses portes aux visiteurs et propose désormais une salle de réception, une salle de séminaire, quatre chambres, des bureaux, un office, une salle de dégustation et une boutique.
Mais pas que.
Depuis Juillet 2015, la Château Lamothe-Bergeron accueille les visiteurs pour un parcours initiatique basé sur la scénographie et quelques mois après est récompensé aux Best Of Wine Tourism 2016 dans la catégorie Découverte & Innovation.
Le site en lui-même est situé près de Bordeaux, sur la commune de Cussac-Fort-Médoc entre les vignobles de Margaux et Saint-Julien.
Les cépages sont répartis comme suit : 52 % de Merlot, 44 % de Cabernet Sauvignon, 2 % de Petit Verdot et 2 % de Cabernet Franc.
C’est une culture raisonnée, l’âge moyen des vignes est de 25 ans et le terrain bénéficie de graves garonnaises et est proche de l’estuaire de la Gironde donc est sur des alluvions (qui sont d’origine quaternaire).
Les vendanges sont mécaniques mais la sélection sur la table de tri manuelle.
L’élevage est de 12 à 16 mois en barrique de chêne 100% français.
Il y a trois types de vins :
- Château Lamothe-Bergeron, Cru Bourgeois, AOC Haut-Médoc, avec une production annuelle de 250 000 bouteilles,
- Demoiselles de Bergeron, en second vin, AOC Haut-Médoc, avec une production annuelle de 80 000 bouteilles,
- Nove, AOC Haut-Médoc, avec une production annuelle de 4 000 à 5 000 bouteilles.


Retour dans le présent
Je vais vous présenter ce que nous avons dégusté avec les accords mets-vins.
Nous avons été accueilli par Laurent Mery avec un millésime de 2016. Celui-ci est encore en fut et ne sera mis en vente qu’à partir de Mars 2018. Cela nous a permis de découvrir la rondeur du vin plutôt épais en bouche. Il est composé de 50 % de Cabernet-Sauvignon, de 45 % de Merlot et 5 % de Petit Verdot. Il a passé 12 à 18 mois en barrique.

Tout au long du repas, Laurent Mery nous a présenté les vins que nous avons dégustés et n’a pas hésité à venir nous voir pour recueillir nos impressions. C’est une personne qui nous met à l’aise et partage volontiers sur le vin et n’est pas avare en la matière.

En amuse-bouches
3 pièces servies comme des bijoux.
- Meringue d’eau de pois chiche avec des perles de saumon
- Falafel de haddock avec une crème citronnée et navet fermenté
- Tartelette au labnhe (un lait fermenté)

Entrée
Marbré de foie gras avec une gelée à l’orange, une figue rôtie et un condiment au pain d’épices
Il nous a été servi un millésime de 2014, composé de 50 % de Merlot et de 50 % de Cabernet-Sauvignon. Il a passé 12 à 18 mois en barrique.

Plat
Château de filet de bœuf sauce grand veneur avec une chartreuse de topinambour et carottes et des grelots
Il nous a été servi un millésime de 2011, composé de 40 % de Merlot et de 60 % de Cabernet-Sauvignon. Il a passé 12 à 18 mois en barrique. Un autre millésime de 2012, nous a également été servi, composé de 55 % de Merlot et de 45 % de Cabernet-Sauvignon. Il a passé 12 à 16 mois en barrique.

Dessert
Revisite de la poire Belle Hélène avec un vin rouge à la cannelle, cardamome et badiane

Mignardises et café
- Baklava aux abricots secs
- Guimauve à l’huile d’olive et citron
- Tartelette au chocolat blanc et eau de rose


Je ne vais pas vous dire que je me suis régalée mais je me suis régalée. Un bel endroit très cosy et raffiné.
Pour ce qui est du vin, chacun ses goûts et ses préférences. J’aime les vins qui ont du corps et qui s’affirment en bouche. Un vin qui est plus léger je l’apprécie également car il ne va pas masquer le goût du met mais va lui faire ressortir toutes ses notes gustatives. J’aime tous les vins en fait du moment que celui-ci a son caractère et ne ressemble pas à n’importe quel vin.
Les vins de Château Lamothe-Bergeron ont ce petit quelque chose qui en fonction des années va apporter ce qu’il faut pour être dégusté. Le même vin à deux ans d’intervalle n’aura pas le même goût mais surtout si vous le dégustez 10 ans après sa mise en bouteille et qu’il est comme il faut, il est probable que pour certains il faudra ensuite attendre 5 ans (c'est un exemple) pour qu’il soit de nouveau à son apogée car deux ans après ce ne sera plus le cas. Le plus dur sera d’attendre…

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